En hiver la terre pleure
Victor Hugo (1802-85)
En hiver la terre pleure
En hiver la terre pleure
En hiver la terre pleure ;
Le soleil froid, pâle et doux,
Vient tard, et part de bonne heure,
Ennuyé du rendez-vous.
Leurs idylles sont moroses.
- Soleil ! aimons ! - Essayons.
O terre, où donc sont tes roses ?
- Astre, où donc sont tes rayons ?
Il prend un prétexte, grêle,
Vent, nuage noir ou blanc,
Et dit : - C'est la nuit, ma belle ! -
Et la fait en s'en allant ;
Comme un amant qui retire
Chaque jour son coeur du noeud,
Et, ne sachant plus que dire,
S'en va le plus tôt qu'il peut.
In winter, earth’s grieving
In winter, earth’s grieving,
sun’s pallid with frost.
Late coming, soon leaving,
he’s bored by the tryst.
A gloomy prognosis.
‘Sun, love me!’ ‘I might.
But, Earth, why no roses?’
‘Star, can’t you be bright?’
On the pretext of sleet
or storm or some cloud,
he says ‘Now, my sweet,
it’s night,’ and sets out,
like a lover, each day
disentangling his heart,
at a loss what to say,
only quick to depart.
Translation: Copyright © Timothy Adès